A moins de quinze jours de l'élection présidentielle, quelques questions sur ce scrutin et ce qu'il sert, le présidentialisme.
Sa campagne, ses candidats, leur choix, leurs arguments, leur médiatisation, malgré les déchaînements d'images, sont-ils proches du peuple alors que cette élection est leur principal contact ?
D'apparences en fait, ne l'est-elle pas comme son système depuis ses débuts, mise en scène pour ceux qui en ont les moyens, paroles pour tous ?
Pourquoi le candidat sortant ne démissionne-t-il pas dès sa candidature ? Sinon il tient encore les manettes et le calendrier, l'actuel ne s'en prive pas, ni de l'actualité : après Merah à Toulouse, des "coups de filets" anti-islamistes, les éoliennes sur les côtes atlantiques et leurs emplois… Tout ce qui peut cliver, la religion et l'argent.
Dans cette campagne, plus que de vrais solutions et projets, ce sont avant tout des critiques, et entre les présumés finalistes des attaques jusqu'à la puanteur selon l'un d'eux, son intégrité mise en cause.
Pourquoi, alors que leurs deux camps ont eu seuls accès à ce pouvoir, ont-ils toujours privé les électeurs de la comparaison des bilans de leurs mandats ?
Pourquoi, alors que leurs deux camps ont eu seuls accès à ce pouvoir, ont-ils toujours privé les électeurs de la comparaison des bilans de leurs mandats ?
Surtout qu'on vient d'apprendre que notre Elysée coûte plus du double que la Maison Blanche et que la Chancellerie allemande, sans parler du temps perdu et du coût de ses présidentielles. Et pour quels résultats ! Ceci n'incite-t-il pas au doute, au rejet, à l'abstention ?
Ce spectacle, ce constat déconcertants de mépris ne dévoilent-ils pas un régime ? Et son glorieux fondateur qui, avec ses institutions et ses adorateurs, a fait d'un grand pays un petit mais de lui un héros, ce qui expliquerait l'acceptation populaire de ce régime, quasi générale et passive ? Jusqu'à quand ?
Aurait-on déjà oublié la Crise "sans précédant", son exploitation, l'endettement record, le chômage, l'insécurité, la pauvreté, une inquiétude oppressante, et la seule réussite de ce quinquennat ? L'intervention étrangère, au pragmatisme ambigu, en Libye par exemple, après son soutien à Ben Ali contre son peuple et à Moubarak, au-delà du mandat de l'ONU, ayant permis d'armer les rebelles de la région (qui détiennent des otages français) qui la déstabilisent, et désormais le Mali ?
Plutôt que de s'enfermer dans un pessimisme presque unanime, incroyable dans un pays aussi riche que la France, va-t-on enfin chercher pourquoi ? Et comprendre alors que ce régime la prive d'une vraie représentativité, donc du débat indispensable à la confiance, à la justice, au long terme, à l'écologie ?
Va-t-on enfin comprendre le tort que nous cause ce présidentialisme ainsi qu'à notre avenir ?
Va-t-on enfin comprendre le tort que nous cause ce présidentialisme ainsi qu'à notre avenir ?
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